L’ombre d’un autre

« Aussi loin que je me souvienne, les films qui m’ont toujours le plus fascinés étaient ceux qui entretenaient un lien avec l’étrange et l’inquiétant. Cette idée que les apparences ne sont pas toujours ce qu’elles semblent être, que parfois ce qui a l’aspect de la réalité objective recèle une vérité cachée ou enfouie. Je suis également très intéressé par tout ce qui touche aux mécanismes psychologiques ‘extrêmes’ que l’esprit humain est capable d’adopter dans des situations bouleversantes ou traumatisantes, par les personnages sur lesquels plane le spectre de la folie et vivant des conflits internes forts.

Le point de départ du projet vient de la lecture d’un article parlant du syndrome de Capgras. Il s’agit d’une pathologie psychiatrique ‘dans laquelle le malade, tout en étant parfaitement capable d’identifier la physionomie des visages, affirme envers et contre tout, qu’une ou des personnes de son entourage ont été remplacées par des sosies qui leur ressemblent parfaitement.’ Cette idée m’a séduite immédiatement, notamment car elle introduisait une thématique cinégénique et intégrait cette notion de paranoïa qui me tenait à cœur dès le départ. »

Léo Médard