La Ville-Monde
Depuis la fin 2015, l’afflux de migrants s’est considérablement accru dans le nord de la France. Le maire de Grande-Synthe, soutenu par Médecins Sans Frontières et contre l’avis de l’État, a ouvert au lieu-dit La Linière, un camp « humanitaire et provisoire » pour 2 500 réfugiés.
Mais selon Cyrille Hanappe, architecte utopiste, le provisoire devient parfois définitif. Il faut, selon lui, envisager cette construction éphémère comme un nouveau quartier de la ville, qui ouvrirait un champ des possibles tant pour les réfugiés qui s’y installent, que pour les habitants qui accueillent.
Quelle inspiration peut naître d’une volonté de changer le monde, quand l’urgence emporte toutes les énergies ?
Genre | Documentaire |
Langue | Français |
Sous-titres | Anglais |
Production déléguée | Les Films du Balibari |
Coproducteurs | Stenola Productions et Filmtank |
Partenaires | France 3, RTBF (Télévision belge), Pictanovo, la Région des Pays de la Loire, la Région Hauts-de-France, MFG Filmförderung Baden-Württemberg |
Situé entre une voie de chemin de fer de fret et l’autoroute A 16, avec ses 300 cabanons en bois, sa grande rue et son sol lunaire, le camp m’apparaît autant comme un décor de Western que de Science-fiction. Par la prédisposition de la Mairie, par l’emplacement à 2 kilomètres d’un supermarché, Cyrille Hanappe, architecte, y voit aussitôt un quartier en devenir.
Je me passionne à l’idée de suivre la confrontation entre la vision utopique de Cyrille et la réalité du terrain, je décide de suivre son action dans le cadre d’un documentaire et ainsi d’observer l’évolution du camp, de son ouverture aux prochaines élections présidentielles.
Le camp m’apparaît comme un personnage à part entière, avec ses espoirs et ses crises, comme un organisme vivant qui se développe et se rétracte au gré des saisons, des arrivées et des départs.
Le camp de la Linière est un lieu profondément humaniste, la Mairie a pensé d’abord à répondre aux premières nécessités des réfugiés: sécurité, santé, ne plus avoir froid, ne plus avoir soif, ne plus avoir faim, ne plus avoir peur. Or, dès lors que la survie est assurée, l’esprit gamberge, la nécessité se fait autre et le vivre ensemble devient le dilemme. La Linière s’est tout de suite interdit de devenir l’enfer et l’anarchie de la Jungle. Mais le vivre ensemble c’est aussi envisager l’avenir et la pérennité. Cyrille arpente le camp, tente de rallier les acteurs à cette vision des choses. Et cette vision positive pourrait insuffler un souffle nouveau à la société…En cela sa démarche me parle profondément.
Cette vision humaniste sera renforcée par d’autres acteurs. Tout d’abord, Damien Carême, le maire de Grande-Synthe, le politicien humaniste. Le maire est depuis longtemps le personnage politique préféré des citoyens, le plus à même de comprendre le sens du bien-être dans la cité. Damien Carême et son équipe engagée (Olivier Caremelle, Jean-Christophe Lipovac, Philippe Druesne) seront confrontés aux enjeux politiques qui vont se profiler. Ils m’ont donné l’exclusivité pour suivre leur travail.
Antarès Bassis
Équipe Technique
Ecrit par | Antarès Bassis |
en collaboration avec | Sonia Moyersoen |
Réalisation | Antarès Bassis |
Image | Adrien Rivollier |
Son | Olivier Pioda, Marc Parazon |
Monteur image | Frédéric Fichefet |
Marie-Hélène Mora | |
Montage son | Jean-Marc Schick |
Mixage | Tilo Ehmann |
Musique originale | Daniel Elias Brenner, Karol Obara |
Producteurs | Estelle Robin You |
Coproducteurs | Anton Iffland Stettner, Eva Kuperman, Anna-Luisa Dietzel, Julia Cöllen |
Direction de production | Armel Parisot, Sybille De Prunelé, Emilie Derepas |
Directeur de post-production | Olan Bowland, Carsten Schuffert, Nina Liewald |
Festivals
France | Festival de Douarnenez - sélection Grand Cru Bretagne* |
France | Festival le Grand Bivouac |